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Autobiographie d'un homme

Derniers commentaires
19 juillet 2008

Les années 80 (3ème partie)

          Nous avons déménagé en 1983-84, passant de la commune du Grand-Lancy à celle de Carouge (deux communes voisines). Nous avons repris l'appartement du patron à mon père, il était situé en pleine zone industrielle juste au-dessus de la brasserie où travaillait mon paternel. Ce déménagement occasionna deux changements importants dans ma vie, nouvelle école et nouveaux copains.

          En 1984, alors âgé de douze ans, mes parents m'envoyèrent deux mois au Canada, à Lethbridge dans la province de l'Alberta. Auprès de mon parrain, le frère de ma mère, je découvrais de nouveaux horizons. La pratique du motocross, de la pêche au brochet et au saumon, la découverte des grands espaces, le contact de la nature, les rencontres des derniers indiens, les promenades à cheval dans les rocheuses au milieu des ours firent partie de mon jeune apprentissage de la vie.

          1987, alors que j'ai quinze ans, mes parents se séparent. Ma mère partant vivre avec une autre femme je me retrouve tout seul avec mon père. Je n'ai pas le souvenir d'avoir souffert de cette séparation, car même si j'avais vu souvent ma mère pleurer le soir, je vivais ma vie d'ado à fond.

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18 juillet 2008

Les années 80 (2ème partie)

          Puis il y a eu Xavier !! C'était le frère de Gianni. De trois ou quatre ans mon aîné, il m'entraînait dans les caves du quartier. Confiant dans un premier temps et très naïf dans un deuxième, je me laissais toucher, embrasser, je n'aimais pas du tout ça, mais je me laissais faire, allez savoir pourquoi !! Puis c'est allé plus loin, il me disait que si je ne disais rien personne ne serait au courant, que si j'étais "sympa" il m'offrirait un maillot de foot de Saint-Etienne. De caresses buccales en pénétrations la visites des sous-sols se poursuivait, je ne saurais dire combien de temps cela à duré, je me souviens juste que vers la fin nous nous sommes retrouvés à trois. Par respect je tairais le prénom de mon copain, abusé qu'il fût comme moi.

          Je ne savais pas à l'époque si ce qui m'arrivait était bien ou mal, je me souviens juste qu'à chaque fois j'avais honte, je me sentais humilié, rabaissé et que d'en parler aujourd'hui n'est pas une chose facile. Les abus sexuels entre enfants ne sont pas une nouveauté du 21ème siècle, seulement à cette époque, on en parlait pas !!

18 juillet 2008

Les années 80 (1ère partie)

          Mes copains de quartier se prénommaient Carlos, Oscar, Alexandre, Toni et José. Mais la personne avec qui je passais le plus de temps était Gianni, une fille qui habitait le même immeuble que moi. Nous passions beaucoup de temps ensemble à nous promener et à jouer. Avec mes copains c'était parties de foot contre le quartier voisin, jeux de société dans les allées d'immeubles, discutions interminables dans les escaliers, escalades sur les toîts des immeubles et poursuites à vélo. Un de leur "jeu" favori était la bagarre, à ce jeu là j'étais le plus faible, je me retrouvais à chaque fois avec le visage coincé sur le sol profitant pour être la risée du groupe. Un jour nous nous amusions à sauter d'un toît, environ huit à dix mètres de hauteur ! Mes copains ayant tous fait le grand saut, je me retrouvais tout seul en haut. J'avais peur mais devant les rires de mes camarades de jeu je du leur prouver que j'étais déjà un homme. Je sautais du toît, oubliant au passage d'écarter les jambes à la réception je me tapais la mâchoire contre mes genoux. Résultat, une dent cassée (que je n'ai pu réparer qu'à mes 18 ans) un flot interminable de sang et une cicatrice à vie sur mon genou gauche.

         

18 juillet 2008

L'enfance

          Mes parents louaient une ferme sur les hauts de la vallée de Joux, terre de mes ancêtres helvétiques et berceau du Jura. J'adorais passer les week-end là-bas, promenades en forêt, cueillette des framboises, réunions familiales, découvertes de la nature auprès de mon arrière grand-père étaient mes principales occupations.

          Au niveau scolaire tout se passait bien, bon élève avec une préférence tout de même pour les branches artistiques et créatrices.

          A l'âge de six ans, j'ai passé une semaine à l'hôpital ophtalmologique sous les soins du Dr Ricci, un des plus grands spécialiste de l'oeil en Europe. Ses compatriotes italiens n'hésitaient pas à faire le voyage depuis leur pays pour passer sous ses mains. Mais malgré son talent rien n'y faisait. On m'avait bouché l'oeil droit pour faire travailler le gauche, résultat je passais mon temps à faire connaissance avec les poteaux et autres parcomètres ! Obligé de porter de magnifiques lunettes bleu-ciel, j'avais trouvé la feinte ! Une fois le coin de la rue franchit, j'enlevais mes affreuses montures pour les ranger dans mon sac d'école. Une fois mon petit manège démasqué, j'expliquais à mes parents que les montures me faisaient mal derrière les oreilles !! La médecine étant impuissante devant mon cas, mes parents abandonnèrent leur lutte de me faire porter ces lunettes.

          Mon oeil droit se fatiguant vite car devant apprendre à fonctionner pour deux, je passais donc la majorité de mon enfance à loucher.         

18 juillet 2008

Au commencement

          Le 2 février 1972, à Genève, un petit homme voyait le jour. A la maternité, il faisait la fierté de ses parents. A l'époque, c'était les premières générations d'immigrés latins qui trouvaient vie, pourtant, un seul enfant se distinguait, moi. Non pas par la beauté de mes traits mais parce que j'étais le seul blond aux yeux bleus perdu au milieu des couveuses garnies de nourrissons aux cheveux noirs et à la peau colorée.

          Issu d'un milieu modeste, d'une mère vaudoise, descendue de sa vallée natale, employée de bureau dans une compagnie de téléphone, d'un père français, restaurateur au look mafieux, j'étais le premier arrière-petit descendant de deux familles ouvrières ainsi réunies.

          Physiquement j'ai tout pris de ma mère, les cheveux, les yeux, une peau qui ne bronze pas et une anomalie à l'oeil gauche.

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18 juillet 2008

Préface

          Pourquoi écrire une autobiographie ? Je me suis posé la question également mais arrivant à un moment "clé" de ma vie, ne sachant pas à quoi mon avenir ressemblera et surtout ayant perdu le goût, la senteur et les saveurs de la vie, je pense que c'est le moment de libérer tout ce qui est en moi, mes secrets, mes rêves, mes doutes, mes espoirs, mes erreurs, de vous confier toutes ces choses que je n'ai jamais dites.

          Pour celles et ceux qui n'auront pas peur de se perdre dans les méandres de ma tête, les souffrances de ce qui me servait de coeur et les errances de mon âme je souhaite la bienvenue et une bonne lecture. Pour que ce blog ne ressemble pas à un long monologue n'hésitez pas à lâcher vos commentaires, impressions et confidences.

          See you soon...

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